« Monodrame »
pour violon et orchestre
Durée : 18 minutes

A été composé en 1969 à Madrid (Casa de Velazquez).
Dans cette œuvre, l’orchestre n’est pas traité comme un accompagnement mais comme un partenaire antagoniste du violon.
Plusieurs idées dramaturgiques combinées sont à l’origine de la forme, traitant toutes du thème de l’angoisse que peut provoquer la solitude [le violon] au sein de la masse [orchestre par deux, harpe, percussion (dont 1 xylo, 1 marimba, 1 vibra, 1 glockenspiel, 1 célesta, des peaux, des instruments métalliques, des accessoires), et 24 cordes (10,8,6,6,4)].
Les lignes du violon sont expressives et lyriques. S’inspirant des inflexions de la voix humaine, elles dépassent les contraintes du système tempéré.
De ce fait les micro-intervalles utilisés ne répondent à aucune spéculation sérielle ou spectrale. Il s’agit là d’une musique essentiellement intuitive.
Le traitement orchestral est plutôt assimilable à de la musique de chambre : la recherche de couleur, de mouvement ou de bloc est de l’ordre de l’instrumentation plus que de l’orchestration.
Le soliste se fera engloutir dans le flot de la masse sonore.

Cette partition est une commande du Service des Relations avec l’Étranger de l’ancienne ORTF (maintenant Radio-France).
Elle a été enregistrée en studio en septembre 1969 par l’Orchestre de Chambre de l’ORTF sous la direction de Daniel Chabrun, avec Devy Erlih en soliste.
L’œuvre a été donnée en concert public le 28 avril 1970 à Reims, avec l’Orchestre Philarmonique de l’ORTF (mêmes artistes).

Editions Billaudot

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