«
Fleurs dOpale »
À
Geneviève Ibanez
1997
Durée : 5-6 minutes
« Fleurs
dOpale » est une commande des Éditions Lemoine.
Cette uvre, intégrée dans un album collectif dont
toutes les pièces sont dédiées à Geneviève
Ibanez, a été composée au printemps 1997, et créée
à lInstitut Français de Mayence (Allemagne) le 22
avril 1999, par Naoko Takayanagi, dans le courant dun concert dont
le programme comportait plusieurs oeuvres dÉdith Lejet, qui
animait alors un workshop de composition à lUniversité
Gutenberg.
La pièce nest pas tonale. Elle sappuie sur des échelles
de type modal, et fait un usage abondant des résonances que permet
la pédale sostenuto, évoquant peut-être
ainsi lirisation de lopale.
Mais il ne faut pas tenir compte de laspect sémantique du
titre : il a été retenu par un procédé de
sélection rappelant lécriture automatique des Surréalistes.
Une certaine idée dramatique cependant préside au déroulement
formel.
On découvre dabord un décor sobre : un épisode
harmonique se contente dalterner deux accords dans un déroulement
temporel très souple.
Cest alors que dans le registre medium intervient un chant insistant
à caractère incantatoire.
Une action se joue, se noue, évolue dans un climat toujours plus
intense, vers un point culminant. La musique alors occupe tout lespace
sonore sur une pulsation très marquée.
Un retour bref à latmosphère initiale constitue un
soudain retour au calme.
La partition
et le CD sont produits par les Éditions Lemoine dans le cadre des
albums « Piano 20.21 ».
Gérard
Denizeau, dans la revue « LEducation Musicale » de septembre-octobre
2003, a écrit une critique concernant ces albums. On peut en extraire
ces lignes :
«
je voudrais attirer lattention sur deux véritables
chefs duvres de sensibilité et dinvention doublés
de deux merveilles décriture instrumentale, « LEtang
et ses secrets » de Serge Nigg et « Fleurs dopale »
dEdith Lejet
.. La pièce dEdith Lejet captive
par lobsessionnelle beauté de ses motifs mélodiques
et par la richesse harmonique qui nuance tous les effets de timbre et
de résonance. Dans les deux cas, un bonheur pour les oreilles et
pour les doigts ! »
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