« L’Homme qui avait perdu sa Voix »

1984
Durée : 34 - 41 minutes

Cette œuvre a été commandée par Radio-France en tant que « théâtre musical radiophonique ».
Il s’agit d’une œuvre de 41 minutes.
Cependant il a fallu envisager une autre version, en raccourcissant l’œuvre directement à partir d’une copie de la bande, afin de lui permettre d’être diffusée dans certaines émissions dont les normes horaires exigeaient une durée maximum de 35 minutes .
« L’Homme qui avait perdu sa voix » est tout simplement une comédie musicale, qui se prêterait facilement à une mise en scène.
La pièce s’adresse à quatre chanteurs (Basse, Baryton, Tenor, Mezzo-Soprano) et onze instrumentistes (flûte, clarinette, cor, trompette, 4 stands de percussion, piano, violon, contrebasse).

Le livret de René David :
- « Au secours ! Au secours ! » crie soudain un homme dans la rue.
- « Que vous arrive ? » s’inquiètent trois passants. « Qu’arrive à vous ? »
Mais l’homme a beaucoup de peine à leur expliquer, car il vient de perdre ...- « Quoi donc ? - Sa voix ! - Votre voix !... Qu’à cela ne tienne », affirment les passants, « allons la retrouver... ». Et ils partent à sa recherche ... Et effectivement, dans la ville ils trouvent plein de voix perdues, très diverses, qu’ils s’empressent de lui apporter ... Mais il les refuse car aucune n’est la sienne, pas même cette superbe voix de basse qu’on lui propose et qu’il adopte avec enthousiasme.
- « Désormais, c’est ma voix ! » déclare-t-il en délirant.
Mais ce changement vocal va l’amener à d’autres changements tout à fait inattendus, et pour tout dire ... terrifiants.

Extrait d’une lettre d’Henri Dutilleux, du 27 août 1987, écrite après écoute de l’œuvre à la radio :
« C’est très réussi et vous avez su trouver le ton insolite si parfaitement en accord avec ce que vous m’avez livré de l’argument de René David (par la notice jointe à votre lettre) : très heureux choix du complexe instrumental, effets spéciaux appropriés, utilisation de sons multiphoniques et de micro-intervalles, usage très habile de la percussion, déclamation un peu farfelue (juste ce qu’il faut), impressionnante progression menant au gigantisme de la fin - tout cela en passant par d’amusants épisodes comme la curieuse petite marche du début accompagnant les personnages à la recherche de la voix, un certain côté « ubuesque » (du moins l’ai-je senti comme tel).
Voilà mes impressions notées en vrac. »

Éditions Radio-France


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