«
Diptyque » pour orgue et cordes
A Hervé
Desarbre et Jean Thorel
2002-2003
durée : 12 minutes environ
Commande de l’Ensemble Orchestral Stringendo
Création le 03/01/2004 à Notre-Dame du Val-De-Grâce
(Paris)
Cette œuvre
a été composée à la demande de Jean Thorel,
directeur et chef de l’Ensemble Orchestral Stringendo, et d’Hervé
Desarbre, titulaire de l’orgue Cavaillé-Coll du Val-de-Grâce,
pour participer à la série de concerts mensuels qu’ils
organisent conjointement dans cette église.
Les instruments à cordes sont au nombre de dix :
- trois premiers violons,
- deux seconds violons,
- deux altos,
- deux violoncelles,
- une contrebasse.
Les deux pièces du Diptyque sont, sinon jumelles, du moins complémentaires.
Si deux univers sonores sont mis en présence - celui de l’orgue,
celui des cordes - il ne s’agit pas d’une œuvre réellement
concertante.
La musique, essentiellement mélodique, répond à des
principes de modalité.
Elle s’appuie sur des échelles ou de courtes cellules qui,
diatoniques ou non, donnent lieu à un travail sur la modalité
ou la polymodalité. Dans la deuxième pièce, de vastes
échelles modales non octaviantes résultent de la répétition
transposée de certaines cellules caractéristiques.
A partir de ces éléments des champs harmoniques ont été
élaborés, dont les couleurs ont fait l’objet d’un
soin tout particulier.
Construits dans un esprit de concision et d’économie du matériau,
les deux mouvements se déroulent au niveau formel selon une logique
propre à chacun.
Cependant on peut dans le premier distinguer certains gestes qui ont leur
équivalent dans le second. Ces éléments de ressemblance
participent à la cohésion de l’ensemble, tandis qu’un
parti pris de symétrie est discernable dans le détail.
La première pièce commence par une évocation
de sons de cloches qui se réverbèrent. Puis l’orgue
à une allure régulière déroule des guirlandes
en doubles sons, sur lesquelles va s’inscrire un chant expressif
et intense, assez solennel, comme une lamentation de style vocal, confié
aux cordes. Plus tard les rôles s’échangeront : l’orgue
prendra le relais des cordes et poursuivra la mélodie qui en quelque
sorte restera en suspens, pour se conclure sur un ton différent
avec l’autre volet.
Dans la deuxième pièce, un chant à caractère
un peu convulsif et incantatoire est confié à l’orgue
de bout en bout. Aux cordes est assignée la mission de soutenir
et de commenter avec discrétion cette longue mélodie obsessionnelle.
Partition
inédite
Propriété de l’auteur
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