«
Les Rois-Mages »
1987-89
Durée : 60 minutes
Lassociation
« les Heures Musicales du Périgord » est à lorigine
de diverses commandes de théâtre musical.
Lidée de base consistait à allier les moyens locaux
- surtout les prestations chorales - aux éléments professionnels
: les instrumentistes, recrutés essentiellement parmi les professeurs
du Conservatoire de Périgueux ou des conservatoires du Sud-Ouest,
et chanteurs solistes, de cote internationale.
Il sagit ici dun oratorio écrit sur un texte de Vincent
Fournier.
«
Le sujet est simple et suit la tradition évangélique. Hérode,
sapprêtant à célébrer la grande fête
du Solstice, est informé par trois rois de passage, conduits par
une étoile, de la naissance dun enfant-dieu. Il fait promettre
à ceux-ci de lui relater les événements sur le chemin
du retour. Le massacre des Innocents est la conclusion de la fureur dHérode
devant la rétraction des Rois-Mages. Le sujet est traité
dune manière assez théâtrale, le découpage
mettant nettement en évidence Hérode (Jacques Bona) et les
Rois-Mages (Robert Dumé, Louis Hagen-William, Jean-Christophe Benoît).
Les lieux de laction alternent : les abords de Jérusalem,
le Palais dHérode, la nuit, Bethléem, la route ...
Dans laction dramatique, le choeur est en soi un lieu psychologique,
celui de lobservation, du commentaire et aussi de laction.
Les évènements sont brefs mais très illustratifs
et sont organisés en une progression dramatique qui culmine dans
« la Marche à lÉtoile », cette dernière
étant musicalement imagée par une longue et mystérieuse
vocalise confiée à la sublime Christiane Eda-Pierre. Cette
superbe séquence débouche sur lémerveillement
de ladoration des Mages. Tout cela est simple et efficace, émouvant
surtout, comme lest lintervention de lange, quon
pourrait croire composée pour une voix de garçon bien restituée
par celle, un peu blanche à souhait, de Françoise Pilleboue,
incitant les Mages à ne pas céder aux injonctions dHérode.
Édith Lejet fut très attentive à la prosodie et à
lécriture chorale, directe et fertile. »
Guy Erismann, Opéra International, mars 1990
Extrait
dune lettre de Gérard Condé (critique musical
du quotidien « Le Monde ») en date du 19 mai 1990 :
« ... Jai retrouvé avec plaisir cette netteté
de lécriture, sans sécheresse, ce goût et ce
sens de lessentiel, une délicatesse jusque dans la violence
qui la décharne plutôt que de la gonfler, un lyrisme des
choses très simples qui mavaient frappé dans les autres
oeuvres de vous que jai pu entendre.
Cest en outre toujours très vocal, ce qui est rare aujourdhui
».
Editions
Amphion
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