«
Trois Chants pour un Noël »
Dédié
à Denis Dupays et à la Maîtrise de Radio-France
1994 - 1995
Durée : 7 minutes 30
Selon le
souhait de Denis Dupays, alors chef de la Maîtrise de Radio-France,
il sagit ici de chants à trois voix égales, de caractère
harmonique et contrapuntique.
La musique de ces chants prend généralement appui sur des
échelles modales.
Les lignes mélodiques ont été individuellement soignées
afin quelles soient très vocales, et que leur intérêt
mélodique subsiste, lorsquon les isole du contexte.
René David est l'auteur des textes littéraires qui les soutiennent.
Ces poèmes jouent sur les sonorités des mots, et suggèrent
des rythmes dont la musique aime à s'emparer.
On entendra
successivement:
« En ce temps-là », qui est un chant de caractère
narratif. L'intervalle de quarte juste est prédominant et les rythmes
sont en général ternaires. Cette pièce, qui se déroule
dans la souplesse, livre lors d'un moment recueilli la nouvelle de la
naissance d'un enfant.
« Les Mages »: il s'agit d'une marche des rois, dont
le caractère se distinguera par son côté rythmique.
Ici, l'intervalle de prédilection est la tierce, et les rythmes
sont binaires.
Une « Berceuse » termine le cycle. Son caractère
est plus rêveur et poétique, en contraste avec la pièce
précédente.
Un accompagnement nécessitant la participation de quatre musiciens
a été ajouté tardivement, à la demande de
Denis Dupays, afin de donner plus de mordant aux attaques et de créer
un environnement sonore propice, tout en soutenant les voix.
Il rassemble un hautbois, une clarinette en Si b, un basson, une percussion.
Le stand de percussion se compose de trois tom-toms, une caisse claire,
deux cymbales chinoises, un jeu de crotales, un célesta.
Inédit
: propriété de lauteur
Pour donner
une idée de la qualité des textes, voici les paroles du
troisième chant :
BERCEUSE
Dors,
Petit Divin,
Dans la paille chaude
Aux couleurs d'Automne,
A l'odeur du blé.
Dors, Petit Divin,
Rêve les beaux rêves
De tes rêveries, de tes rêveries...
Car sûr et certain,
Et certain et sûr,
Tu n'es pas hélas au bout de tes peines.
Plus tu grandiras
Et plus tu verras
Que la Terre n'est pas le pays des Anges.
Que tu côtoieras l'Enfer en chemin,
Et qu'enfin, le Ciel,
Le ciel est bien loin, bien loin, bien loin.
Dors, Petit Divin,
Dans la paille chaude,
Car heureusement,
Encore, n'en sais rien.
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